I only miss you when I'm breathing - Elizabeth.

8 heures, le réveil sonne me signalant qu'il est l'heure d'aller réveiller Laïla pour commencer une nouvelle journée sans sa mère. La troisième. Je reste quelques instants dans le lit, ma main posée sur l'oreille de ma femme et je me demande ce qu'il s'est passé. Est-elle morte ? Non.. Cette simple idée me donne envie de mourir, de m'arracher les tripes et imaginer ma fille sans sa mère me rend.. Malade. Je me lève avec un peu de difficulté à cause de la courte nuit que j'ai passée et me dirige vers la chambre de mon adorable fille qui dort en travers du lit, ses cheveux châtains en bataille et les pieds hors du lit. Je souris amusé, même dans son sommeil elle a le don de aire partir mes démons. Je me dirige vers son lit et la prend dans mes bras telle une princesse avant de m'assoir sur le lit et la serrer contre moi pour la réveiller en douceur « Laïla, réveille toi ma puce » elle bouge légèrement et marmonne, je regarde son visage et je vois ses paupières bouger, je ris et la chatouille et sa réaction me confirma le fait qu'elle était bien réveillée, elle m'attendait juste « Aller crapule, c'est l'heure » je dépose mes lèvres sur le bout de son nez et sur sa joue, sachant pertinemment qu'elle n'aimait pas ça dès le matin « Haha, a'ette papa ! » je souris tendrement alors qu'elle me montre enfin sa petite bouille fatiguée « Tu veux dormir encore un peu ? » j'eu pour simple réponse un hochement de tête. Je la porte jusque dans ma chambre et m'allonge avec elle sur moi et lui caresse ses cheveux. Vu sa respiration, elle ne met pas longtemps à dormir de nouveau.

Je reste comme ça pendant une heure voir deux jusqu'à ce qu'elle bouge et tombe sur le lit, les yeux ouverts. Je tourne la tête vers elle et la regarde « Bein alors ? On tient plus debout ? » un lâche un petit rire mais son visage me dit qu'elle ne veut pas m'accompagner. Je me redresse et m'appuie sur mon coude tandis qu'elle se frotter le yeux en me demandant où est sa mère. Je hausse les épaules « Je sais pas Lia, je sais pas » puis elle m'avoue après qu'elle a faim. Je fais un mouvement de tête et me lève du lit pour aller la porter et la poser doucement au sol. On se dirige vers la cuisine où elle prend place, et je lui sers son bol de céréales. Un petit rituel habituel que je ne raterais pour rien au monde. Je prend une tasse de café et nous programmons notre journée alors que la clé tourne dans la porte, je relève la tête et me dirige vers celle-ci avant de la voir s'ouvrir sur Eli'. Je souffle de soulagement et je vais la prendre dans mes bras « Mais où étais-tu passé bon sang ? Tu vas bien ? »

Ces trois derniers jours ont été plus qu’étrange. Il est difficile de se dire qu’on est morte et qu’on est finalement revenue à la vie. C’est difficile à assimiler, même pour moi qui avait pourtant déjà vu pas mal de chose plus ou moins désagréable dans ma vie. Je marche dans la rue. Je sais pertinemment où je suis, mais étrangement, je me sens anxieuse. J’ai disparus pendant trois longs jours, beaucoup de choses ont put se passer pendant ce temps. Le monde a continué à tourner sans moi. Et surtout, j’étais anxieuse à l’idée de rentrer chez moi, après une courte disparition, comme si de rien était. On allait forcément me demander des explications, le problème étant que je n’étais pas sûre de pouvoir les données. J’étais moi-même embrouillée et pas très sûre de ce que je vivais. Pourtant, il était clair que si je rentrais chez moi, on allait me demander des explications. Et il faudrait que je les leur donne de façon claire. Encore fallait-il savoir comment ils allaient le prendre et s’ils n’allaient pas me prendre pour une cinglée. Quoique, je l’étais peut-être, cinglée … Mais bon.

Je franchis les derniers pas qui me menèrent chez moi. Une question me vint alors. Est-ce qu’Eden et Laïla étaient à la maison ? Nous étions lundi. Ils étaient peut-être partit. A ma recherche ou ailleurs. Je me mordis la lèvre inférieure, contemplant la porte d’entrée. D’ailleurs, je faisais comment pour rentrer ? J’avais perdu mes clés dans l’accident de voiture qui avait causé ma mort. Je me rappelais de la clé planquée sous le paillasson. La ramassant, je l’introduisis dans la porte et entrais. A peine je pousse la porte, je tombe nez à nez avec Eden. Ainsi donc il m’attendait. Un grand sourire illumina mon visage, comme chaque matin quand je le voyais. Jusqu’à ce que je vois son air inquiet. Ah oui, c’est vrai, j’avais disparus pendant trois jours, ça m’avait échappé. Je me blottissais dans ses bras. La chaleur de son corps, son odeur, ses bras accueillant et réconfortant … Ca m’avait bien manqué tout ça. J’étais donc plus que ravis de le retrouver. Et de le serrer très fort contre moi. Le temps des explications était venu. Pourtant, j’aurais aimé pouvoir rester encore comme ça un petit moment. « Cette une longue histoire ». Ma voix n’avait été qu’un murmure. Je refermais la porte et posais la clé dans l’entré. « Ne t’en fais pas, je te dirais tout. Laisse-moi juste dire bonjour à Laïla ». Je n’eus pas franchement besoin d’aller lui dire bonjour en fait. Elle se leva de la table du petit déjeuner pour courir vers moi. Je la pris dans mes bras. « Bonjour mon trésor ». Je les regardais tour à tour. C’était si bon d’être en famille. Je reposais la petite puce parterre et lui souris. « Ma chérie, tu vas prendre ton petit-déjeuner ? Papa et moi devons parler ». Elle hocha la tête et retourna dans la cuisine. Je regardais Eden, mains sur les hanches. « Je suis désolé de vous avoir inquiéter. J’ai eu un léger contretemps ». Léger contretemps … Drôle de façon de dire que j’étais morte …

Spoiler:

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Une longue histoire ? Je reste perplexe dois-je m'attendre au pire ? A t-elle rencontré quelqu'un d'autre ? Elle a eu des problèmes ? Tout se bouscule dans ma tête, je ne sais plus quoi penser, ma tête va exploser. Je hoche la tête et la laisse prendre Laïla dans ses bras, je souris face à cette image et bizarrement.. L'idée qu'elle ait pu rencontrer quelqu'un d'autre me sortit de la tête, après tout ce qu'on a traversé et vu l'amour qu'on porte à notre famille, ce n'est pas possible. Je passe mon bras autour de ses hanches et déposes mes lèvres sur son front en caressant les cheveux de notre fille qu'elle repose à terre. Je la regarde s'éloigner et repose mon regard bleu azur sur elle. Je hausse un sourcil et croise les bras contre mon torse « Un léger contretemps ? Elizabeth, tu as disparu pendant 3 jours, j'ai appelé tout tes amis, tous les endroits où tu pouvais être, j'ai fais tous les recoins de cette foutue ville ! J'ai cru que tu étais morte, et c'est tout ce que tu trouves à dire ? Un léger contretemps ? » Je souffle et passe une main sur mon visage, faudrait que je pense à raser ma barbe de trois jours d'ailleurs.

Je m'approche d'elle et la prend par les hanches « Excuse moi de m'énerver mais j'ai eu tellement peur et Laïla avait besoin de toi. Elle n'a pas arrêté de te demander. » Je passe une main dans ses cheveux et pose mon front contre le sien « Enfin bon; le plus important c'est que tu sois là, non ? » je la serre une nouvelle fois contre moi, enfonçant mon visage dans ses cheveux et je ferme les yeux. C'est dingue ce qu'elle a pu me manquer durant ces 3 jours. Je relève la tête et lance un coup d'oeil vers Laïla qui regardait la scène en mangeant ses céréales à l'aveugle. Je souris amusé tandis qu'elle s'en met partout. J'entendis Elizabeth commencer sa phrase, je plongea mon regard dans le sien et me noya dans ce regard si bleu, si beau. J'étais prêt à écouter avec attention ce qu'elle allait dire, je voulais connaître la vérité bien que bizarrement, j'étais persuadé que ça n'allait pas être de tout repos. Laïla vint nous avertir qu'elle avait finit de déjeuner, mon regard se posa sur elle et lui ébouriffa les cheveux « Tu veux aller jouer ? On viendra te chercher pour prendre ton bain » et elle partit toute joyeuse. Je pris la main d'Eli et l'amena dans la cuisine pour s'asseoir « Vas-y, je t'écoutes. »

C’était un peu normal qu’il soit décontenancé par ce que je venais de lui dire. Vous avez déjà disparu pendant trois jours sans donné signe de vie avant de réapparaître et de dire que c’était une longue histoire vous ? C’était un peu normal qu’il me demande des comptes. D’ailleurs, il ne l’aurait pas fais et je me serais poser des questions. J’étais sa femme, la mère de sa fille, donc d’une certaine façon, si mon absence lui avait été égal, ça aurait été dramatique. Mais j’avais très envie de le prendre dans mes bras et de lui promettre que je ne repartirais plus jamais. Et oui, je comptais ne plus partir. Ma famille était tout ce qui comptait pour moi. Lui et notre fille. Nous avions vécu tellement de choses tout les deux – et tout les trois ensuite – que je n’aurais pas put supporter de perdre l’un des deux. C’était un cadeau qu’on m’avait fait en me renvoyant sur terre.

Je le suivis dans la cuisine après que Laïla était partit jouée dans sa chambre. Je m’installais sur l’une des chaises, gardant sa main dans la mienne. Bon, par où est-ce que je pouvais commencer ? Le rassurer. Ce serait peut-être une bonne chose. « Je n’ai pas voulus vous faire peur, ni même vous abandonnez. Je sais que tu as toute les raisons du monde d’être énerver, mais je ne t’ai pas été infidèle ou un truc de la sorte. Je n’avais pas prévu de vous quittez comme ça ». Je fis une pause, cherchant mes mots. « Je t’aime et j’aime notre fille plus que tout, jamais je ne serrais partie si j’avais eu le choix ». Au moins, ça c’était claire. Je caressais le dos de sa main avec mon pouce. Bon, la suite de l’histoire. « Ce que j’ai à dire est assez difficile à expliquer. Mais je ne suis pas folle, je n’ai pas perdue l’esprit et je te demande d’être … ouverte d’esprit ». J’avançais sur une pente glissante et je marchais sur des œufs, cherchant les mots justes pour ne pas le braquer et pour ne pas l’effrayer. Autant dire que ce n’était pas un travail facile. « Tu te souviens, il y a trois jours, je suis partie faire des courses. Et si je ne suis pas rentrée parce que j’ai eu un accident de voiture … accident dans lequel j’ai perdu la vie ». Maintenant, avant de poursuivre, je devais déjà le laisser encaisser ça. C’était déjà beaucoup. Le pauvre …

Désolée pour le retard

De nombreux scénarios ont défilés dans ma tête, la peur a prit place en moi comme la peste sur le monde, les larmes de Laïla ne faisaient l'effet d'un couteau qu'on me plantait dans le dos. J'ai cru mourir à cause de toutes ces questions que je me posais alors la moindre des choses c'est d'écouter ses explications, non ? Je pris place sur une chaise, serrant sa main dans la mienne. Je m'attends au pire, je n'ose pas la regarder dans les yeux alors je baisse la tête. Bizarrement, le sol est intéressant, tellement intéressant qu'il faudrait le laver. Je la regarde, ouvert d'esprit ? A ce point là ? Qu'est-ce qui était si dur à croire ? Je retiens mon souffle mais hoche quand même la tête. Evidemment que je m'en souviens, comment je pourrais l'oublier ? « Et si je ne suis pas rentrée parce que j’ai eu un accident de voiture … accident dans lequel j’ai perdu la vie » mon coeur cessa de battre pendant une courte seconde.

« Que.. Quoi ? Tu ne peux pas, tu es ici avec moi ! Elizabeth, ne dis pas ça » je secoue doucement la tête et lâche sa main. Vu son regard, elle ne rigole pas. Je pose mes mains sur mes cuisses dénudées et me lève pour être dos à elle, posant mes mains dans ma nuque « Morte, hein ? » je lâche un petit rire nerveux et me retourne vers elle « Explique moi la suite, vas-y.. » je ne sais pas si je serais capable de supporter mais il le faut. Je m'appuie contre l'évier et croise les bras, le regard perdu dans le vide. Morte.. Elle m'a dit avoir perdue la vie, mais putain je comprends rien !

Je ne lui en voulais pas vraiment pour sa réaction. A sa place, j’aurais eu la même. Morte ? Une morte ne parle pas, ne fais pas de câlin, ne reviens pas à la maison du jour au lendemain. Non, une morte est sensé rester morte, aller dans un monde au-delà s’il en existe un, quand bien même il y aurait quelque chose au-delà de la mort, la résurrection ne pouvait pas en faire partit. Parce que oui, un mort était sensé rester mort. Or je me pointais chez moi après trois jours d’absences pour expliquer à mon mari que j’avais disparu parce que j’avais perdue la vie. Il y avait de quoi être surpris. Et au final je trouvais qu’il réagissait plutôt bien. La preuve, il n’avait pas encore menacé de m’envoyé voir un psychologue. C’est donc qu’il ne le prenait pas si mal que ça hein.

Je pose mes coudes sur la table et noue mes doigts ensemble avant de poser mon menton dessus. Je fixe mon mari. En effet, il semble perturbé par ma déclaration. Et je ne peux que le comprendre. J’ai moi-même eu du mal à y croire. Mais voilà, c’était bel et bien le cas. Je soupirais, cherchant mes mots. Histoire de ménager ses nerfs quand même un peu … « Il existe un monde parallèle au notre. Un monde où des créatures dignes des pires films d’horreurs vivent. Ce qui c’est produit le 21 décembre c’est que la limite entre ce monde et le notre s’est brisée et que c’est créature ont envahis notre terre. Il existe des personnes que l’ont appelles des chasseurs qui sont destinés à combattre le mal. Et les gens comme moi sont en charge de les protégés. Des … des anges-gardiens ». Je déglutis. C’était franchement difficile à expliquer et moi-même j’avais l’impression que mon histoire était digne d’un roman plutôt que de la réalité. Mais que voulez vous … C’était bel et bien vrai. Ne restait maintenant plus qu’à voir s’il me croyait en espérant qu’il ne finisse pas par s’évanouir …

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